Hello les gars ! Vous avez sûrement déjà entendu parler de la créatine, non ? Et je parie que vous vous êtes posé la question : « Est-ce que la créatine, c’est du dopage ? » Cette confusion entre créatine dopage et complément alimentaire légal persiste encore aujourd’hui, et franchement, ça m’agace un peu.
Disons-le : la créatine n’est PAS considérée comme un produit dopant par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) et ne figure sur aucune liste de substances interdites dans le sport.
C’est quand même dingue, non ? On parle d’un des suppléments les plus étudiés au monde ! Les recherches montrent une amélioration de la puissance et de la force maximale de 5 à 15%. Une méta-analyse avec pas moins de 500 études confirme son efficacité, surtout pour les efforts courts et intenses.
Mais alors, pourquoi tant de confusion ?
La créatine : de la découverte à la controverse
Vous vous êtes déjà demandé d’où vient réellement la créatine ? Son histoire est fascinante et commence bien avant qu’on parle de « créatine dopage ». Allons ensemble découvrir le parcours de cette molécule, de sa découverte scientifique jusqu’aux controverses qui l’entourent aujourd’hui.
Origine naturelle de la créatine
C’est un chimiste français, Michel-Eugène Chevreul, qui a identifié la créatine pour la première fois en 1832 pendant qu’il étudiait les muscles. Pas mal, non ? Le nom « créatine » vient du mot grec « kreas » qui signifie viande – ça nous donne déjà un indice sur son lien avec nos muscles !
Disons-le clairement : la créatine n’est pas du tout une substance étrangère à notre corps. C’est un dérivé d’acide aminé que notre organisme fabrique naturellement, principalement dans le foie, le pancréas et les reins. Pour la fabriquer, votre corps utilise trois acides aminés essentiels : la glycine, l’arginine et la méthionine.
Je trouve ça important de préciser que notre corps ne produit que la moitié de la créatine dont il a besoin. L’autre moitié ? Elle doit venir de notre alimentation.
Où trouve-t-on de la créatine naturellement ? Principalement dans les produits d’origine animale :
- 500g de steak de bœuf = environ 2,5g de créatine
- Le poisson (comme le hareng, le saumon, le thon) en est également riche
- Par contre, les végétaux en sont presque totalement dépourvus
C’est pour ça que les végétariens ont généralement des niveaux de créatine plus bas que les omnivores.
Une fois dans votre corps, la créatine voyage par le sang jusqu’aux muscles où elle est stockée. Saviez-vous que 95% de la créatine de votre corps se trouve dans vos muscles ? Le reste est réparti dans le cerveau, le cœur et les testicules. Dans les muscles, une partie se transforme en phosphocréatine, qui est comme une réserve d’énergie immédiatement disponible quand vous faites un effort intense.
Pourquoi la créatine a été associée au dopage
Au début des années 2000, la créatine est devenue le centre d’une controverse médiatique en France, bien que n’ayant jamais figuré sur aucune liste officielle de produits dopants. Cet amalgame entre créatine dopage et complément alimentaire légal s’est formé progressivement, fruit d’une série d’événements médiatiques et de décisions réglementaires qui ont profondément marqué l’opinion publique.
Confusion médiatique et scandales sportifs

La mauvaise réputation de la créatine en France trouve ses racines dans une couverture médiatique souvent approximative. En effet, comme le souligne un rapport, « les magazines populaires étaient la première source d’information (69%) sur la créatine, comparativement aux médecins (14%) et aux diététiciens (10%) ». Cette prédominance des médias non spécialisés a favorisé la propagation d’informations parfois erronées.
La confusion s’est particulièrement accentuée lors de grandes affaires de dopage dans les années 1990. Certains athlètes, pour minimiser l’impact des contrôles positifs, ont parfois déclaré ne prendre « que de la créatine ». Par ailleurs, les médias ont souvent relayé des affaires sportives où la créatine était mentionnée aux côtés de véritables substances dopantes, créant ainsi un amalgame dans l’esprit du public.
En 2014, le champion olympique de natation Florent Manaudou a fait l’objet de vives critiques après avoir simplement reconnu sa consommation de créatine. Cette transparence, qui aurait été banale dans d’autres pays, a déclenché un véritable tollé médiatique en France. Sa sœur, Laure Manaudou, a dû prendre publiquement sa défense, illustrant parfaitement le tabou qui entourait encore ce complément alimentaire.
Par ailleurs, des situations ambiguës ont également alimenté les soupçons :
- Des sportifs contrôlés positifs après avoir consommé de la créatine contaminée par des substances interdites
- Des athlètes utilisant la créatine comme excuse pour justifier des transformations physiques en réalité dues à d’autres produits dopants
- Des confusions lors de procès sur le dopage, où la créatine était citée sans lien direct avec l’affaire
Comme le résume un spécialiste : « La créatine crée un climat de suspicion autour d’elle : ‘Le sportif qui l’utilise lui doit-il sa transformation physique ? Ou prend-il autre chose, comme des compléments hormonaux ?' ».
Tentatives d’interdiction en France
Contrairement à la plupart des pays européens, la France a maintenu une position particulièrement stricte vis-à-vis de la créatine, l’interdisant à la vente jusqu’en 2007. Cette interdiction unique en Europe a contribué à diaboliser davantage cette molécule dans l’esprit des Français.
Le point culminant de cette controverse fut la publication en 2001 d’un rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) qui suggérait un potentiel cancérigène de la créatine. Ce rapport, vivement critiqué par la communauté scientifique internationale, a néanmoins eu un impact considérable. « Aux États-Unis, l’agence Reuters annonce ainsi qu’une étude française a conclu que la créatine est cancérigène, alors qu’il ne s’agit que d’un avis fondé sur une analyse de la littérature scientifique ».
Suite aux affaires de dopage dans le cyclisme, le gouvernement français, sous l’impulsion de la ministre des Sports Marie-George Buffet, avait souhaité faire classer la créatine parmi les produits dopants. Cependant, aucune preuve scientifique solide ne justifiait cette démarche.
À l'époque, la Haute Autorité de Santé n'a jamais pu confirmer la dangerosité de ce produit. Pour moi, l'interdiction relevait plutôt d'idées préconçues
Dr Jacques Pruvost
La situation a finalement évolué en 2006 lorsque la Commission européenne a estimé que « les affirmations de l’Afssa sur la créatine ne reposaient sur rien et qu’il n’y avait aucune preuve liant créatine et cancer ». La France a dès lors été contrainte par les tribunaux européens d’autoriser le commerce de créatine sur son territoire. Toutefois, malgré cette évolution réglementaire, l’idée que « est-ce que la créatine est du dopage » reste encore ancrée dans l’imaginaire collectif français, au point qu’en 2010, « deux anciens sportifs de haut niveau dont un ex-ministre, assuraient à l’antenne de France Inter, sans être démentis par les journalistes, que la créatine était un produit dopant ! ».
La science tranche : créatine dopage ou non ?
Bon, maintenant qu’on a vu pourquoi cette confusion existe, laissons la science trancher une bonne fois pour toutes ! La question « est-ce que la créatine est du dopage ? » a été examinée par les plus grandes instances scientifiques et sportives. Et leur verdict est sans appel, croyez-moi !
Position de l’AMA et des fédérations sportives
Les faits sont têtus, les amis : la créatine n’a jamais figuré sur la liste des substances prohibées de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA). Jamais ! Ce n’est pas une position récente ou ambiguë – ils l’ont toujours maintenue depuis la création de l’AMA.
C’est dingue quand on y pense : même pendant toute la période où la France l’interdisait, ni le Comité International Olympique (CIO) ni l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) n’ont jamais classé la créatine comme produit dopant.
Vous vous demandez pourquoi ? C’est simple : pour qu’une substance soit considérée comme dopante selon l’AMA, elle doit remplir au moins deux des trois critères suivants :
- Améliorer artificiellement les performances
- Présenter un risque pour la santé
- Aller contre l’esprit sportif
La créatine améliore certaines performances, oui, mais elle est naturellement produite par notre corps et présente dans notre alimentation. Difficile donc de la considérer comme « artificielle », vous ne trouvez pas ?
Différences entre créatine et produits dopants
Je trouve que cette distinction est fondamentale à comprendre : la créatine optimise un processus physiologique déjà existant, alors que le dopage force l’organisme à dépasser ses limites biologiques.
C’est comme la différence entre ajouter de l’essence dans votre voiture (créatine) et modifier le moteur pour qu’il tourne plus vite que prévu (dopage). Dans le premier cas, vous utilisez le carburant normal, juste un peu plus. Dans le second, vous transformez la machine elle-même !
Les vrais produits dopants, eux, provoquent des modifications profondes et durables. Ils perturbent l’équilibre hormonal et transforment le métabolisme du sportif. La créatine, elle, agit juste sur vos réserves d’énergie musculaire en augmentant le « carburant » disponible, sans toucher au fonctionnement biologique de vos muscles.
Et il y a un truc super important : quand vous arrêtez la créatine, vos stocks reviennent naturellement à la normale, sans aucune modification durable. Essayez d’arrêter des stéroïdes après une longue période… et là, vous verrez la différence !
Pour les scientifiques, c’est clair comme de l’eau de roche : la créatine est un complément alimentaire qui peut booster certaines performances, mais elle n’a rien à voir avec le dopage. Sa présence naturelle dans l’organisme et son caractère non toxique la distinguent complètement des substances interdites.
le plus grand risque ne vient pas de la créatine elle-même, mais de ce qu’on peut y ajouter ! Une étude a montré qu’environ 10% des 170 athlètes testés aléatoirement en 2018 à Athènes prenaient des compléments contaminés par des stéroïdes anabolisants. Pire encore, environ 15% des échantillons de protéines/acides aminés et de créatine contenaient des substances dopantes.
- Prenez du monohydrate de créatine, c’est la forme la plus étudiée scientifiquement
- Cherchez les produits avec le label Creapure® ou la mention « NF V EN 17444 » qui garantissent l’absence d’agents dopants
- Privilégiez les marques qui respectent les processus HACCP et sont certifiées par l’AFNOR
- Fuyez comme la peste les achats sur des sites internet douteux ! La créatine y est souvent mélangée à des stimulants ou des anabolisants
Non, la créatine n’est pas considérée comme une substance dopante. Elle ne figure pas sur la liste des produits interdits établie par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) et est légalement autorisée dans le sport.
La créatine peut augmenter la force musculaire de 5 à 15% selon les individus, particulièrement lors d’efforts courts et intenses. Son efficacité est scientifiquement prouvée, mais varie en fonction du type d’effort et de l’individu.
[1] – https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT-Ra-Creatine.pdf
[2] – https://www.julienvenesson.fr/creatine-dopage-effets-dangers/
[3] – https://protealpes.com/creatine/dopage/?srsltid=AfmBOopts-3Hz0s2p8zaZvkJnKt_UpzJmsD0GNezUCxt6Lw7Mw0Qk44r
[4] – https://www.lejdd.fr/Sport/La-creatine-tabou-du-sport-francais-693060-3179357
[5] – https://www.la-croix.com/Actualite/Sport/La-creatine-un-produit-tabou-mais-legal-2014-11-03-1231113
[6] – https://www.lequipe.fr/Tous-sports/Actualites/-le-petit-bol-de-poudre-du-sportif/505103
[7] – https://thierrysouccar.com/blogs/sport/la-saga-de-la-creatine-histoire-dun-mensonge-detat?srsltid=AfmBOorwxtdkDQBKBFeA4URHuVhrfoWDUqVp4lq8XLhhY0hiatk49Ncn
[8] – https://www.lamedecinedusport.com/le-point-sur-la-creatine-avec-le-dr-jacques-pruvost/
[9] – https://www.vidal.fr/parapharmacie/complements-alimentaires/creatine.html
[10] – https://nabfit.fr/complements-alimentaires-musculation/creatine/danger/
[11] – https://guide-creatine.com/effet-creatine-spermatozoide/